Nimbin, le Woodstock australien

En partant de Byron Bay nous avons tenu à faire un crochet par Nimbin même si cela nous rallongeait de presque 2 heures. Comme l'indique la petite route verdoyante qui nous y conduit, Nimbin est un bled à l'intérieur des terres.

Nimbin n'était qu'un village rural situé près d'un lieu sacré aborigène, quand, en 1973, à l'occasion d'un festival, se rassemblent hippies et alter-mondialistes. Certains décident de s'y installer sans idéologie autre que d'ériger le cannabis en mode de vie et voilà le résultat 40 ans après...

Des magasins qui ont pignon sur rue vendent toutes sortes de drogues et autres substances. Le cannabis n'est pas légal en Australie mais à Nimbin une certaine tolérance est étonnamment appliquée.

Toutes sortes de potions magiques

Hayahuasca, Cannabis, feuille de Coca

Des pipes à eau

Des aphrodisiaques

Des sucettes magiques

Des bandeaux pourris

 et bien sûr des herbes à fumer 

Même le chien a l'air défoncé

Et tous les magasins de la rue sont comme ça...

On surfe aussi sur la tendance naturelle, sans plastique, sans made in China...

Outre des joints géants qui pendent du plafond

On trouve aussi toutes les indications pour fabriquer de la marijuana médicale (je ne saisis pas la nuance avec de la marijuana traditionnelle...)

Des livres de recettes australiennes pour cuisiner au cannabis, comme cette sauce hollandaise cosmique pour les oeufs du matin.

Des autocollants

Mention spéciale pour les chiottes publics pas mal décorés

Les maisons ne sont pas en reste

Quant aux affiches des restos elles sont toujours très évocatrices

(pour les ignares jeu de mot avec stone fish -poisson pierre- ici stoned fish -poisson défoncé-)

Tout comme les enseignes des magasins qui prônent la nature et l'amour

Ca c'est le centre névralgique de Nimbin, le centre d'information sur la drogue, enfin plutôt le centre d'incitation à la consommation.

Et quoi de mieux qu'une jolie tenue flower power ou qu'une robe feuilles de cannabis

pour aller manisfester samedi pour réclamer son droit à fumer tranquille lors d'un "peaceful protest"

et qui dit peaceful, dit bien sûr Bouddha, qui est servi ici à toutes les sauces...

Nous avons néanmoins été charmés par cette maison tout droit sortie d'un livre de coloriage

et par ce Carrot cake inoubliable, bien que sans cannabis pour nous...

Pour le reste même si on a beaucoup ri, nous avons été totalement atterrés par ces hippies à moitié clodos qui planent à dix mille, surtout par la génération qui a fondé le mouvement. C'était choquant de voir tous ces quinquagénaires aux visages et aux corps décharnés par des années de consommation abusive.

Bizarrement la ville de Nimbin est jumelée avec Woodstock...