vendredi 27 février 2015

Sydney fête le nouvel an chinois

En 1974 en Chine, les archéologues exhument des statues en terre cuite représentant plus de 6000 soldats et chevaux grandeur nature, garde d'honneur du tombeau du 1er empereur chinois de la dynastie des Qin. Ces statues seront baptisées armée de Terra Cotta ou armée de terre cuite.

La ville de Sydney a décidé de célébrer le nouvel an chinois invitant l'artiste Xia Nan et ses répliques version lanternes des fameux guerriers de l'armée de Terra Cotta conçues pour les jeux olympiques de Pékin en 2008.

Les 90 guerriers étaient disposés à Dawes Point entre le Harbour Bridge et l'Opéra, avec une dominante de rouge, couleur représentant bonheur et prospérité pour les chinois, et allumés du crépuscule à minuit.
Crédit photo Cathy
Comme quoi nous ne sommes pas totalement réfractaires à l'art contemporain (et pas moderne, merci à Patrick que je ne connais pas de m'avoir corrigée avec humour hier via les commentaires) car Cathy, La Mandarine et moi avons été totalement emballés par cette oeuvre joyeuse et colorée qui donnait un relief nouveau à la ville l'espace de quelques jours.

jeudi 26 février 2015

Le musée d'art contemporain de Sydney

Delph, j'ai eu une pensée pour toi et je me dis qu'au moins ça pourra pas être pire à Paris...

Pour ne pas rester complètement arc-boutée sur mes préjugés en matière d'art contemporain j'ai voulu tenter le musée d'art contemporain de Sydney.
Ca commence mal (ou bien ça dépend de quel point de vue on se place) car 2 pièces sont vides ce jour là car en cours d'installation de nouvelles créations.
Malheureusement les autres pièces sont pleines... Mention spéciale toutefois à ce tableau déchiré et sanguinolant symbolisant la souffrance du peuple aborigène, seule oeuvre du musée selon moi à ne pas être une totale imposture.
Parce que dans les autres pièces (voir les 3 photos qui suivent), l'espace d'un instant je me suis dit qu'ils n'osaient quand même pas nous présenter des merdes pareilles, que ces pièces là aussi devaient être en cours d'installation, mais...non...
Je peux vous dire que la visite a été vite torchée et que ce n'est pas le musée de Sydney qui va améliorer ma vision de l'art contemporain...heureusement le dernier étage abrite une super terrasse avec vue sur le Harbour Bridge et l'opéra ainsi qu'un délicieux salon de thé/restaurant au service exécrable.
Cathy et moi choisissons une petite table au soleil avec vue sur l'opéra
Franchement on n'est pas mieux là qu'au musée ?

mercredi 25 février 2015

Hommage à la poste australienne

Aujourd'hui j'ai reçu une carte postale d'Inde d'une très bonne amie à moi (qui se reconnaîtra...) qui a mis 2 mois à arriver et pour cause: elle a seulement mentionné mon nom et prénom, nom de rue sans le numéro et quartier sans le code postal.
Quand on sait qu'en Australie aucun nom ne figure jamais sur les boîtes aux lettres mais seulement le numéro d'appartement, il a du bien s'amuser le facteur !
J'en déduis que la poste a du me rechercher dans ses fichiers informatiques pour retrouver l'adresse exacte, si c'est pas du professionnalisme ça pour une carte postale qui avait pour titre Greetings from India! Poste française prends en de la graine.

mardi 24 février 2015

Rabbit Proof Fence ou Le chemin de la liberté

Ce week end nous avons vu un très bon film australien de 2002, Rabbit-proof Fence (littéralement La clôture anti-lapins) dont le titre français est Le chemin de la liberté (attention à ne pas confondre avec le film Les chemins de la liberté). 
Photo google images
L'histoire du film s'inscrit dans le cadre de ce scandale australien que sont les Stolen Generations (générations volées) où pendant un siècle (de 1869 à 1969) des milliers d'enfants métis aborigènes (de pères blancs) ont été retirés à leurs mères pour être placés dans des institutions religieuses où ils étaient formés à devenir ouvriers ou femmes à tout faire pour blancs aisés et ensuite mariés de force à des blancs dans le but de faire, à terme, totalement disparaître les gênes de la race aborigène.

Le gouvernement australien a attendu 2008 pour présenter des excuses officielles sur ce qui constitue l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire australienne, décidément peu glorieuse.

Le film est tiré d'une histoire vraie et retrace la folle échappée de Molly, Daisy et Gracie, 3 petites métis aborigènes arrachées à leurs mères un jour de 1931 pour être emmenées de force au camp de Moore River à 2000 km de chez elles. Sous l'impulsion de Molly les 3 fillettes parviennent à s'enfuir et retrouveront le chemin de leur maison en suivant l'une des 3 immenses clôtures anti-lapins qui jalonnent l'état de Western Australia. 
Photo google images
En 1859, Thomas Austin, un britannique amateur de chasse et nostalgique de son pays importe 12 couples de lapins sur le territoire australien. Il les lâche en vue d'une partie de chasse, ce qu'il n'avait pas prévu c'est que ces lapins en liberté allaient se multiplier à une allure vertigineuse pour atteindre 50 ans plus tard plus de 600 millions d'individus qui grignotent peu à peu le pays jusqu'à envahir 60% du territoire, menaçant aussi bien les cultures que les hommes (myxomatose). 

Après de multiples tentatives, toutes vaines, pour en venir à bout (inoculation de virus, introduction de renards...) il fut décidé de construire une clôture de 1800 km (n°1) afin de les empêcher de ravager la seule partie encore vierge de lapins -la moitié de l'état de Western Australia- mais les lapins passant en dessous il fallu rapidement en construire deux autres. 

Ce sont les clôtures n°2 et n°3 que suivront les 3 fillettes du film pour rallier le camp de Moore River à leur village natal, Jigalong.
Des pans entiers de ces clôtures sont encore en place aujourd'hui, ici la n°2
Photo google images
Photo google images
Il faut bien regarder le film jusqu'au bout pour savoir ce qu'il est advenu de Molly dont le parcours est proprement hallucinant !!! Molly Craig (à droite sur la photo) est décédée en 2004, au centre sa fille (qui a écrit le livre duquel le film est tiré) et à gauche sa soeur Daisy, avec qui elle a partagé ce périple.
Photo google images
Moi personnellement je suis très friande de ces chemins de vie extraordinaires où la réalité dépasse la fiction.

lundi 23 février 2015

Le berger australien est-il vraiment australien ?

J'ai décidé de commencer la semaine en répondant à une question absolument existentielle que vous vous posez tous: le berger australien est-il vraiment australien ? (ceux qui suivaient mon blog suisse se rappellent peut-être de cette autre question existentielle qui taraudait mon esprit: le petit suisse est-il suisse ? voir la réponse ici )

Alors Lovy, exemple typique de berger australien (et chienne de Cathy) est-elle vraiment australienne ?
Et bien non! Lovy les pattes vont t'en tomber mais tu es en fait d'origine basque !!!
Voilà l'histoire: les basques sont un peuple avec une tradition bergère prononcée et nombre d'entre eux ont émigré en Australie en emmenant leurs chiens. L'Australie regorgeant elle-même de moutons, les qualités de ces chiens de troupeaux furent très rapidement remarquées.

Depuis l'Australie certains basques ont ensuite pris le chemin de la Californie avec chiens et moutons, et les amerloques (qui pourtant ont développé la race par la suite ) ne cherchant pas plus loin que le bout de leur nez ont baptisé ce chien en provenance d'Australie : Australian Shepherd dog (littéralement chien de berger australien).

C'est comme ça qu'un chien basque devient australien !


vendredi 20 février 2015

Le Quartier de "The Rocks" à Sydney

L'autre fois en me promenant dans le quartier de The Rocks, j'ai réalisé que je ne vous en avais jamais parlé alors que c'est un quartier emblématique de Sydney.

The Rocks, ou les Rocks comme on dit entre franchouillards, est le quartier le plus ancien de Sydney. S'il est devenu un quartier touristique puisqu'il jouxte Circular Quay (quai qui mène au fameux opéra) c'était autrefois un quartier malfamé de marins, de dockers, de gangs et de prostituées.

Vue d'une partie des Rocks qui touchent les buildings de la city
The Rocks tire son nom de ses bâtiments comme ceux-ci construits avec du sandstone, pierre locale souvent injustement traduite par grès mais beaucoup plus friable.
Les Rocks offrent une vue imprenable sur le fameux Harbour Bridge
et sur l'opéra
Toilettes publiques d'époque !
Lampadaires allumés par des becs benzène !
Susannah Place, ancien petit immeuble de 4 maisonnettes aujourd'hui converti en musée
De chouettes petits magasins
Et La Renaissance, meilleure pâtisserie française de Sydney selon Cathy qui les a toutes testées !
où l'on peut déguster sa quiche ou son gâteau à l'ombre dans une jolie terrasse.